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Littéraires Oeuvres

Texte écrit et lu par Catherine, ce jour-là…

PAPA,

Né sur les bords de Loire à Gien, rue Jeanne d’arc (c’était déjà un signe), tu as endossé très tôt ton armure de journaliste…

Correspondant de guerre puis Chargé de mission pour L’UNESCO, tu découvris ensuite par tes investigations curieuses dans notre Histoire de France, que le sexe « faible » n’était pas si faible que ça !

Alors constatant que tu serais très vite débordé par toutes ces femmes qui influençaient nos rois de France, et que ce ne seraient pas en quelques articles au Journal Noir & Blanc que tu règlerais leur sort, tu entrepris d’écrire 10 tomes relatant les Histoires d’Amour de l’ Histoire de France.

Mondialement connus, ceux-ci furent même traduits en japonais ! Peut-être que les Geishas allaient modifier, elles aussi, le cours de leur l’Histoire…

Ces femmes, dont Jeanne d’Arc que tu affectionnas tant, allaient devenir pour toi un véritable harem… Sacré Pacha, papa !

A partir de là, ta notoriété devint immense. Les voies du succès (et non pas celles de Jeanne d’Arc…) étaient ouvertes. Tu excellas dans l’écriture, à la radio comme à la télévision avec ton fameux CABARET de L’HISTOIRE, et  Colette Renard, qui est parmi nous, ne me contredira pas, elle qui fut, – au milieu d’artistes tels que Trenet, Brassens ou Bourvil,-  une de tes interprètes préférées.

Puis continuant à livrer bataille sur tous les fronts, et surtout sur celui de l’Humour et de la curiosité, tu nous offris quantités d’histoires :

des Histoires malicieuses, extraordinaires, fantastiques ou magiques (comme avec ton ami Louis Pauwells), celles des Nuits secrètes (qui fut le début d’une grande amitié avec  nos cousins Pierre), Tout l’Humour de Clemenceau, Bellilote et Bonaparte,  et pas plus tard qu’en juin dernier,  tes Sourires de l’Histoire.

Christian MORIN qui en a illustré la couverture, m’a dit, hier que, tel qui te connaissait, tu avais probablement voulu rejoindre Sœur Emmanuelle pour écrire une nouvelle page sur cette femme qui influença tant d’hommes…

Quant à Camille Bartoli, si proche de toi ces derniers temps, il m’a confié  que lorsqu’il t’a connu, lors du Festival du Livre il y a 20 ans, il a été immédiatement conquis par ta gentillesse, ton sens de l’humain et de l’amitié. Quand celui-ci t’a demandé d’être le Président d’Honneur de l’Association Histoire et Culture de Vallauris-Golfe-Juan, tu as accepté pour aider à donner plus de crédibilité à cette petite association locale et uniquement pour cela. Car les honneurs, tu ne les as jamais recherchés et pourtant tu y avais droit.

Cette région, chère à ton cœur, et « Les Iris », cette maison magique et hors du temps où tu vivais complètement depuis 2 ans, ont été pendant plus de 40 ans le lieu des retrouvailles de l’été.

Etés, durant lesquels, ne supportant pas de rester inactif, tu nous as fait tourner dans des films que tu écrivais, fait jouer dans les spectacles les plus farfelus avec l’aide de tes proches amis, tels Jacotte et Roger CAPRON ou la famille BELLEC. Inoubliables moments où nos fous rires résonnent encore… !!! Ah Krishia….

Mais tout cela n’aurait probablement pas existé sans la complicité de ta muse, j’ai nommé Jeanne d’Arc, heu… non, Maman !

Papa, Papounet, tu fus un sacré bonhomme et Nicolas, ton petit fils, l’a dit : un grand père comme ça, y’en a pas d’autres… Ton talent de conteur était unique, ta curiosité d’enfant, intacte et ton humour, succulent.

Alors, même si tu as toujours refusé, par modestie, les honneurs de l’Académie, pour tes proches, ta famille, tes amis (et ils furent nombreux), tu resteras éternellement pour nous, un Immortel…

Vallauris, le 24 octobre 2008